top of page

Bataille d’Idlib – Le lieu des stratégies militaires

  • Bolson Flex
  • 20 févr. 2020
  • 2 min de lecture

Les forces syriennes ont utilisé un missile balistique tactique de type OTR-21 Tochka à Idlib contre un centre de commandement rebelle. L’usage du Tochka n’est pas nouveau mais démontre la détermination de Damas et de ses alliés à répondre aux menaces d’une intervention militaire de grande envergure formulée par Ankara. Cela fait plus d’une semaine que les forces turques pilonne à l’artillerie et aux roquettes les unités syriennes qui se frayent un passage vers le centre d’Idlib suivant un mouvement en tenailles.

Les roquettes turques ont causé de lourdes pertes au sein des forces gouvernementales syriennes. Ces dernières ont riposté avec de l’artillerie de campagne avant d’investir sous le feu des forces aérospatiales russes la localité de Sarakeb et le font ponctuellement lorsque l’avancée des unités de reconnaissance devient quasiment impossible. La Russie joue un rôle de premier plan dans l’élaboration de plans militaires fort complexes et efficaces pour la reconquête du terrain perdu par les forces syriennes tout en neutralisant sans moyens militaire une violente réaction adverse.

Le président turc Tayep Reçep Erdogan menace désormais la Syrie d’une intervention militaire de grande envergure pour « sauver la province d’Idlib », la dernière province rebelle de Syrie que le gouvernement syrien et ses alliés tentent de récupérer. Erdogan a martelé qu’il ne laissera jamais Idlib tomber « entre les mains de Assad et ses soutiens ». La Turquie considère la province syrienne d’Idlib comme un « protectorat où fleurit la démocratie ».

Sur le terrain, les forces armées turques continuent d’affluer à Idleb en provenance de Iskenderun. Plus de 90 véhicules blindés turcs ont pénétré ce matin dans le nord d’Idlib en passant par Kafr Lusin. Ce convoi est suivi par un autre comprenant plus de 18 chars de bataille et des lancés-roquettes multiples.

Damas considère ces mouvements comme une invasion de l’Otan et a ordonné aux troupes régulières et aux milices progouvernementales de combattre ce qu’il définit comme des agresseurs.

Le président turc a donc adressé une sorte d’ultimatum aux Syriens que l’on peut traduire en ces termes : « Soit vous retirez vos forces des arrières des lignes turques, soit nous vous rentrons dedans ! ».

Cet ultimatum démontre que la stratégie adoptée par Damas et Moscou à Idlib est extrêmement élaborée. L’une des deux pinces de la tenaille a permis aux forces syriennes de se positionner derrière les lignes défensives turques à Idlib et de menacer d’interrompre leurs lignes d’approvisionnement avec la Turquie.

La stratégie russe en Syrie face à l’Otan s’avère bien plus subtile que celle déployée en Ukraine orientale face au même adversaire. Dans les deux cas, il s’agit de savoir manœuvrer en neutralisant indirectement les soutiens de l’adversaire. Cette stratégie est susceptible de pousser le Grand Turc et ses alliés de l’Otan à commettre de plus en plus d’erreurs de perception. D’où la colère d’Ankara.

source : https://strategika51.org/2020/02/19/bataille-didlib-la-strategie-de-la-tenaille-syrienne-et-russe-face-a-la-menace-dune-intervention-militaire-turque-de-grande-ampleur-pour-empecher-la-chute-de-leur-protectorat/

Comments


bottom of page