Mondial 2018: l’Angleterre et l’Allemagne valident leur ticket pour la Russie
- Bolson Flex
- 6 oct. 2017
- 4 min de lecture

Les Anglais ont battu la Slovénie (1-0) sur un but tardif d’Harry Kane, les Allemand se sont imposés en Irlande du Nord (1-3).
Angleterre a validé son ticket pour la Russie dans la douleur après sa piètre victoire contre la Slovénie (1-0), jeudi dans un Wembley désabusé.
Gareth Southgate et ses hommes sont qualifiés avant la dernière journée du groupe F : avec 23 points avant la dernière journée, ils ne peuvent plus être rattrapés par leurs voisins écossais, 2e avec 17 points, après leur succès sur la Slovaquie (1-0).
Cette Angleterre-là n’a impressionné personne, dans la lignée de ses matches de septembre. Les « Trois Lions » n’avaient alors pas brillé, ni contre Malte (4-0), malgré l’amplitude du score, et encore moins contre la Slovaquie (2-1). Trois dernières performances qui n’ont pas levé les interrogations qui subsistent sur le niveau réel de cette équipe et sur l’implication des joueurs.
Reste que, malgré l’ennui, et devant un stade de Wembley à moitié vide --preuve que l’Angleterre peine à séduire- –, les Anglais se sont qualifiés pour une sixième Coupe du monde consécutive et sont toujours invaincus lors de leurs 38 derniers matches de qualification (soit depuis octobre 2009).
Mais, les chantiers sont encore pharaonesques. Pourtant, face à la modeste Slovénie, Southgate avait continué de faire confiance à son habituel 4-2-3-1 tourné vers l’attaque. En l’absence de Dele Alli, suspendu pour son doigt d’honneur contre la Slovaquie, c’est Sterling, qui a porté le jeu avec Rashford et Oxlade-Chamberlain.
Impérial en club et auteur de 13 buts lors de ses huit derniers matches, l’attaquant vedette Harry Kane a pourtant été privé de bons ballons, jusqu’à son but dans le temps additionnel, coupant un centre de Walker (90+3).
Les Anglais n’ont été véritablement dangereux qu’à deux reprises lors de la première heure. D’abord, Rashford envoyait un centre rentrant un poil trop rapide pour Cahill, obligeant Oblak à se coucher (18).
Quelques minutes plus tard, le gardien de l’Atletico Madrid se détendait à merveille sur un joli tir croisé d’Henderson (26).
Et c’était tout pour le spectacle. Les Anglais continuaient d’accélérer inutilement avec Sterling et Rashford, toujours imprécis au moment de centrer ; les Slovènes, eux, plaçaient quelques bons coups, profitant pleinement des erreurs défensives de Stones ou Walker notamment.
Wembley est donc retourné à sa torpeur pour n’être seulement réveillé qu’à la 62e minute, alors que, sur une contre-attaque, Rashford réussissait à lober Oblak mais pas Rotman qui parvenait à s’interposer.
Enfin réveillés, les Anglais commençaient à jouer. Sur une action lancée par Rashford, Sterling voyait sa frappe sauvée sur la ligne par Cesar (65). Quelques instants plus tard, Kane manquait le cadre (68) de quelques centimètres.
Un sursaut qui n’était pas suivi d’effet, les spectateurs préférant se concentrer sur les avions en papier lancés des tribunes…
Un public qui a ri jaune lors de l’annonce du joueur du match, Joe Hart, Kane marquant son but dix secondes après dans une quasi indifférence générale.
L’Allemagne n’a pas tremblé
Les champions du monde sont en route vers le doublé dont ils rêvent ! L’Allemagne s’est qualifiée facilement vendredi pour le Mondial-2018 en Russie, grâce à une victoire 3-1 à Belfast contre l’Irlande du Nord.
Rudy (2e), Wagner (21e) et Kimmich (86e) ont marqué pour la Mannschaft, qui a validé son billet en écrasant son groupe : Neuf victoires en neuf matches joués jusqu’à présent, 38 buts marqués et seulement trois encaissés.
Il lui reste à recevoir l’Azerbaïdjan dimanche à Kaiserlautern pour réussir un grand chelem parfait.
L’Irlande du Nord, avec 19 points, était déjà assurée de terminer deuxième de cette poule C.
Le sélectionneur Joachim Löw n’en fait pas mystère : il a fait de la défense du titre conquis en 2014 LE grand défi de sa carrière. Après guerre, rappelle-t-il souvent, seul le Brésil de Pelé a réussi à remporter deux coupes du monde consécutives, en 1958 et 1962.
« C’est une mission historique », a-t-il dit la veille du match de Belfast : « Ce sera ce qu’il y a de plus dur au monde : conserver cette motivation surhumaine, alors que nous sommes tenants du titre et vainqueurs de la Coupe des confédérations ».
Il est trop tôt pour imaginer à quoi ressemblera l’équipe-type en Russie. Tout juste sait-on qu’elle sera, comme ce jeudi soir contre l’Irlande du Nord, un assemblage de champions du monde 2014, les Kroos, Boateng, Hummels et Müller, et du groupe vainqueur de la Coupe des confédérations en juillet, avec Kimmich, Rudy, Goretzka ou Draxler.
A Belfast, Löw avait dû composer avec l’absence de plusieurs piliers de l’équipe, dont Werner, Özil, et Khedira, mais avait récupéré la charnière centrale Hummels-Boateng, ses champions du monde qui n’avait plus évolués ensemble en sélection depuis octobre dernier.
Dans les buts, le gardien de Barcelone Marc-André ter Stegen continuait son intérim commencé à la Coupe des confédérations, où il s’est clairement imposé comme la doublure de Manuel Neuer, victime d’une fracture du pied et absent au moins jusqu’en janvier.
L’équipe est arrivée parfaitement concentrée contre un adversaire qui avait de quoi faire douter : L’Irlande du Nord était invaincue à domicile en compétition depuis quatre ans, et avait joué sept de ses huits matches de qualification sans encaisser aucun but. Seule l’Allemagne au match aller (2-0) avait pu faire céder cette défense.
Et pourquoi changer les habitudes lorsqu’elles sont bonnes ?
La Mannschaft avait ouvert le score avant la 20e minute de tous ses matches de qualification. Le néo-munichois Sebastian Rudy n’a même pas attendu aussi longtemps, et a placé un tir imparable dans la lucarne du gardien McGovern après 80 secondes de jeu (1-0).
A la 21e minute, Sandro Wagner doublait la mise d’un superbe tir en pivot des 18 mètres, quelques minutes après avoir placé une tête sur le poteau.
En fin de match, Kimmich s’est récompensé de sa grosse prestation en marquant d’une puissante demi-volée du coin des six mètres (3-0, 86e), avant que Magennis ne sauve l’honneur des locaux dans le temps additionnel (3-1, 90+3).
La messe était dite, et les quadruple champions du monde pouvaiente savourer la qualification pour leur 17e mondial consécutif.
Sortie d’un groupe facile, l’Allemagne va désormais pouvoir s’étalonner face aux grandes nations lors des mois de préparation qui la sépare du Mondial. Deux premières rencontres sont prévues en novembre, dont l’une peut-être contre la France si cette dernière ne joue pas les barrages.
En mars, l’Espagne et le Brésil viendront donner la réplique aux hommes de « Jögi » Löw.
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